Histoire partagée
Notre ambition est claire : favoriser l’accès à l’autonomie et à l’insertion de nos résidents
Opérateur privé de référence de l’hébergement solidaire, Résidis exploite des résidences situées majoritairement en Île-de-France, mais également à Marseille et à Perpignan. Accueillant différents profils de publics tels que des personnes isolées, des demandeurs d’asiles, des femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales, des sans-abris et des mineurs non accompagnés, Résidis offre à chacun d’entre eux la garantie d’un logement de qualité.
Regards croisés
Alexandre Fedoroff Pour nous tous, l’histoire commence en 2021.
Cédric Weinberg En effet. À l’origine, Metric Capital Partners, qui est un fonds d’investissement anglosaxon et l’actionnaire majoritaire de Résidis, nous a contactés pour l’assister dans la définition et la mise en œuvre du plan impact. Rapidement, nous nous sommes accordés sur la nécessité de positionner l’impact au cœur du modèle de Résidis, comme condition à la pérennité de notre activité. Comme tu le sais désormais, pour chacune de nos participations, nous bâtissons des plans impact spécifiques en fonction de l’activité, des enjeux et des modèles économiques de nos participations afin de créer de la valeur durable. Nous vous avons ainsi apporté notre expertise pour créer à vos côtés un plan impact sur mesure à Résidis reposant sur trois piliers : améliorer des conditions d’hébergement, des conditions de vie et d’insertion des résidents. Et c’est là que ta venue prend tout son sens. Nous cherchions un dirigeant apte à porter notre ambition. Ton parcours, tes réalisations au sein d’entreprises sociales parlaient pour toi.
A.F. Notre mission était claire : transformer Résidis. Construire, avec l’ensemble des salariés, une raison d’être, une nouvelle identité. C’est ce défi qui m’a convaincu de vous rejoindre dans cette aventure humaine et entrepreneuriale. Votre accompagnement a été décisif pour mener à bien ce projet ambitieux.
C.W. C’est vrai. Notre projet était novateur dans le secteur de l’hébergement d’urgence qui, rappelons-le, est une activité nouvelle pour les fonds d’investissement. Peu d’acteurs s’intéressaient, il y a encore trois ans en arrière, à cette activité. Nous avons été les premiers à investir ce marché avec toute la complexité que cela représente en termes de positionnement et de communication. Trop d’abus, trop de marchands de sommeil, ont abimé l’image de celles et ceux qui travaillaient honnêtement dans l’hébergement d’urgence.
A.F. Lorsque l’on sait que nos résidents restent en moyenne deux ans et demi, nous ne pouvions plus n’être qu’un simple hébergeur. Nous partagions cette vision. Il fallait aller plus loin : améliorer notre qualité de services pour optimiser les chances d’insertion de nos résidents, en mettant en place des investissements spécifiques, pour en faire bénéficier de manière homogène l’ensemble de nos publics hébergés : familles en situation de difficultés financières, personnes isolées, sans-abris, migrants, demandeurs d’asiles, etc. Dès le départ de notre aventure commune, nous nous sommes fixés une feuille de route claire et précise avec de véritables KPIs mesurables, identifiables et audités chaque année par un tiers indépendant.
C.W. Rappelons que le besoin est immense. Plus d’un million de personnes sont en situation de précarité en France aujourd’hui. Sur les 200 000 personnes hébergées en résidences d’urgence, 80 000 sont accueillies par des opérateurs privés comme nous en raison d’un besoin toujours plus important. Dans ce contexte, nous sommes parvenus à construire un modèle pérenne qui porte ses fruits en bonne intelligence avec notre écosystème public. Et ça, c’est le signe que oui, ça fonctionne. N’est-ce pas Sabrina ?
Sabrina Najdi En effet ! On ne peut pas demander ni imposer à une famille avec enfants de passer leur journée dans une chambre de huit mètres carrés. Nous accueillons dans l’urgence pour mettre à l’abri, mais nous accompagnons nos résidents, et cela, sans distinction, tout le long de leurs séjours au sein de nos résidences. Il était donc absolument nécessaire de proposer un parcours résidentiel de qualité, avec de véritables services. C’est le sens de ma mission : déployer le plan impact sur l’ensemble de nos résidences.
C.W. Avec pour principaux enjeux d’aménager nos espaces communs et de nouer des partenariats avec les associations locales afin qu’elles puissent accompagner nos résidents dans leur parcours d’autonomie et d’insertion.
S.N. En effet, coordonner et entretenir nos partenariats associatifs pour que cela soit concret et homogène d’une résidence à l’autre fait partie de mon quotidien. Qu’il s’agisse de l’aide aux devoirs pour les enfants, de cours de français pour les adultes, de l’aménagement de bibliothèque et de salles informatiques, de l’organisation d’ateliers d’éveil, de santé et d’activités sportives. Ma mission est d’œuvrer à créer des lieux de vie et de partage au sein de nos résidences.
C.W. Notre feuille de route était claire, et c’est notre fierté : permettre à Résidis de devenir une plateforme de coopération avec les opérateurs sociaux, afin de faciliter l’accès à l’autonomie de ses résidents.