Histoire   partagée

Dans nos univers entrepreneuriaux, une histoire se noue sur une intuition et sur une rencontre

NOBEL | PARTICIPATION CÉDÉE

Créée en 2014, Artefact est une société de service data, spécialisée dans le conseil en transformation data et en marketing digital data-driven. C’est en 2017 qu’Artefact intègre le portefeuille de Weinberg Capital Partners lors de sa fusion avec NetBooster, société de marketing digital, elle-même au capital de Weinberg Capital Partners depuis un an. Les deux entités réunies conservent le nom d’Artefact et connaissent, après quelques mois tumultueux, une croissance exponentielle. Ainsi, en juillet 2021, le fonds Nobel associé au management cède un bloc de contrôle d’Artefact à Ardian Expansion à l’issue d’un processus d’enchères. À la suite de cette transaction, Ardian Expansion prendra le contrôle total de la société par offre publique simplifiée suivie d’un retrait de cote d’Artefact. La société est aujourd’hui un groupe international dont l’ambition est de devenir un leader mondial de la data, du marketing et de l’intelligence artificielle au service des entreprises.

Quelques temps après son entrée au capital de NetBooster, l’équipe Nobel de Weinberg Capital Partners nomme François de La Villardière à la tête de la société. Très vite, François porte la conviction qu’il faut consolider l’offre de NetBooster autour de la data. C’est alors qu’il rencontre les fondateurs d’Artefact qui n’est, à ce moment-là, qu’une jeune start-up prometteuse. Une rencontre qui mènera à une aventure entrepreneuriale couronnée de succès.

En   chiffres

« Cette histoire est un véritable cas d’école qui pourrait figurer dans les livres. Elle s’est construite autour d’une intuition – l’importance de la data. Mais c’est aussi et avant tout une rencontre. La confiance a été le fil conducteur de toute cette aventure. »
Guillaume de Roquemaurel – Cofondateur, président d’Artefact

Regards   croisés

PHILIPPE DE VERDALLE François et moi nous nous connaissons depuis une vingtaine d’années. J’ai donc pensé tout naturellement à lui pour prendre les commandes de NetBooster en 2017. Je savais qu’il était l’homme de la situation pour donner un nouveau cap à l’entreprise. Quand il me parle de sa volonté de repositionner NetBooster autour de la data et qu’il évoque Artefact, l’agence co-fondée par Guillaume, je lui fais toute confiance.

FRANÇOIS DE LA VILLADIÈRE En effet, à cette époque la force de NetBooster était sa dimension opérationnelle, mais il nous manquait une brique essentielle, celle de la data. À mes yeux, il était essentiel de restructurer NetBooster. Je découvre alors Artefact un peu par hasard. Le modèle de l’entreprise de Guillaume correspondait précisément à ce que je recherchais.

GUILLAUME DE ROQUEMAUREL Nous étions spécialisés dans le conseil et l’analyse de la data. Notre société était en pleine croissance et nous cherchions à lever des fonds pour nous développer à l’international.

P.d.V. Sur le papier c’était un mariage idéal. Les deux structures étaient complémentaires et, la suite de l’histoire nous le démontre, même si au début il faut le reconnaître tout n’a pas été évident.

 G.d.R. On peut même dire que ça a été chaotique !

 F.d.L.V. Et oui : j’étais à la tête d’une société cotée qui réalisait 80 % de son chiffre d’affaires à l’international grâce à son réseau, de quoi séduire la petite agence Artefact dans sa quête d’internationalisation.

G.d.R. Mais de notre côté, nous avions également en tête le risque de nous faire absorber par un géant ! Ce que nous ne voulions pas bien sûr !

P.d.V. Finalement, nous avons convenu d’un terrain d’entente et la solution que nous avons trouvée était la bonne. La fusion a été réalisée et c’est toi Guillaume qui a repris les rênes de la nouvelle entité cotée renommée Artefact. Acter, dès nos négociations, d’inverser la structure managériale, en nommant François président et Guillaume directeur général, était un vrai gage de confiance que nous témoignions à Guillaume. Nous avions l’ambition d’être une équipe.

G.d.R. Prendre la direction d’Artefact après la fusion était un défi à seulement 32 ans.

F.d.L.V. Guillaume avait, tout de même, la lourde tâche de restructurer la société qui traversait une période charnière.

G.d.R. Tout à fait, il a fallu redéfinir l’offre, adapter les frais généraux à la nouvelle taille de la structure, fermer certaines filiales… Tout en articulant en parallèle le modèle de la nouvelle entité créée à la croissance des métiers d’Artefact. C’était une véritable gymnastique de mener de front ces différents chantiers.

F.d.L.V. Nous avons tous été solidaires pour traverser cette période. Nous nous faisions entièrement confiance (et c’est toujours le cas d’ailleurs !). Cela a facilité nos échanges et nous a permis d’éviter des tensions inutiles.

P.d.V. Et Guillaume a tenu bon en faisant preuve d’un très grand sang-froid et cela a porté ses fruits. Boursièrement, cela a été très chahuté, le marché n’a absolument pas acheté l’histoire et puis finalement, en parallèle des résultats le cours de Bourse s’est redressé !

G.d.R. Quand on remonte le film je me dis que c’est incroyable. Il faut avoir l’humilité de se dire que cette histoire, comme tant d’autres dans nos univers entrepreneuriaux, s’est jouée sur une intuition et sur la volonté de créer quelque chose ensemble.

P.d.V. Nous avions tous en commun l’envie que cette fusion soit une réussite et cela a été le cas jusqu’au bout, jusqu’au plan de sortie lorsque nous avons présenté un bloc majoritaire aux futurs acquéreurs. L’opération aura représenté au global un multiple de 3,4 entre le rachat de NetBooster et la revente d’Artefact.

F.d.L.V. C’est une vraie réussite, une belle histoire.

P.d.V. Un cas d’école qui devrait figurer dans les livres !